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Introduction.

  Les réseaux informatiques qui permettaient à leur origine de relier des terminaux passifs à de gros ordinateurs centraux autorisent à l'heure actuelle l'interconnexion de tous types, d'ordinateurs que ce soit de gros serveurs, des stations de travail, des ordinateurs personnels ou de simples terminaux graphiques. Les services qu'ils offrent font partie de la vie courante des entreprises et administrations (banques, gestion, commerce, bases de données, recherche, etc...) et des particuliers (messagerie, loisirs, services d'informations par minitel et Internet ...).


  
Figure: Classification des réseaux informatiques selon leur taille.
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*{taille.ps} \end{center}\end{figure}

On peut faire une première classification des réseaux à l'aide de leur taille comme on peut le voir dans la figure 1.1.

Les bus que l'on trouve dans un ordinateur pour relier ses différents composants (mémoires, périphériques d'entrée-sortie, processeurs, ...) peuvent être considérés comme des réseaux dédiés à des tâches très spécifiques.

Les structures d'interconnexion sont des réseaux de très haut débits, mais de faible étendue, et regroupent les pré et post-processeurs des ordinateurs vectoriels par exemple. En effet l'usage d'un super-calculateur (Cray notamment) nécessite un ordinateur, dit frontal, qui lui prépare les données et recueille les résultats.

Un réseau local (Local Area Network) peut s'étendre de quelques mètres à quelques kilomètres et correspond au réseau d'une entreprise. Il peut se développer sur plusieurs bâtiments et permet de satisfaire tous les besoins internes de cette entreprise.

Un réseau métropolitain (Metropolitan Area Network) interconnecte plusieurs lieux situés dans une même vile, par exemple les différents sites d'une université ou d'une administration, chacun possédant son propre réseau local.

Un réseau étendu (Wide Area Network) permet de communiquer à l'échelle d'un pays, ou de la planète entière, les infrastructures physiques pouvant être terrestres ou spatiales à l'aide de satellites de télécommunications.


  
Figure: Topologie des réseaux informatiques.
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*{topo.ps} \end{center}\end{figure}

On peut également différencier les réseaux selon leur structure ou plus précisément leur topologie comme illustré dans la figure 1.2. On y distingue ainsi deux classes de réseaux :

Le premier mode de fonctionnement consiste à partager un seul support de transmission. Chaque message[*] envoyé par un équipement sur le réseau est reçu par tous les autres. C'est l'adresse spécifique placée dans le message qui permettra à chaque équipement de déterminer si le message lui est adressé ou non. À tout moment un seul équipement à le droit d'envoyer un message sur le support, il faut donc qu'il <<écoute>> au préalable si la voie est libre; si ce n'est pas le cas il attend selon un protocole spécifique à chaque architecture. Les réseaux locaux adoptent pour la plupart le mode diffusion sur une architecture en bus ou en anneau et les réseaux satellitaires ou radio suivent également ce mode de communication. Dans une telle configuration la rupture du support provoque l'arrêt du réseau, par contre la panne d'un des éléments ne provoque pas (en général) la panne globale du réseau.

Dans le mode diffusion point à point le support physique (le câble) relie une paire d'équipements seulement. Quand deux éléments non directement connectés entre eux veulent communiquer ils le font par l'intermédiaire des autres n\oe 
uds du réseau.

Dans le cas de l'étoile le site central reçoit et envoie tous les messages, le fonctionnement est simple, mais la panne du n\oe 
ud central paralyse tout le réseau

Dans une boucle simple , chaque n\oe 
ud recevant un message de son voisin en amont le réexpédie à son voisin en aval. Pour que les messages ne tournent pas indéfiniment le n\oe 
ud émetteur retire le message lorsqu'il lui revient. Si l'un des éléments du réseau tombe en panne, alors tout s'arrête. Ce problème est partiellement résolu par la double boucle dont chacune des boucles fait tourner les messages dans un sens opposé. En cas de panne d'un équipement, on reconstitue une boucle simple avec les éléments actifs des deux boucles, mais dans ce cas tout message passera deux fois par chaque n\oe 
ud. Il en résulte alors une gestion très complexe.

Dans le maillage régulier l'interconnexion est totale ce qui assure une fiabilité optimale du réseau, par contre c'est une solution coûteuse en câblage physique. Si l'on allège le plan de câblage, le maillage devient irrégulier et la fiabilité peut rester élevée mais elle nécessite un routage des messages selon des algorithmes parfois complexes. Dans cette architecture il devient presque impossible de prévoir le temps de transfert d'un n\oe 
ud à un autre.

Quelle que soit l'architecture physique d'un réseau on trouve deux modes de fonctionnement différents :

Dans le mode avec connexion, toute communication entre deux équipements suit le processus suivant:
1.
l'émetteur demande l'établissement d'une connexion par l'envoi d'un bloc de données spécial
2.
si le récepteur (ou le gestionnaire de service) refuse cette connexion la communication n'a pas lieu
3.
si la connexion est acceptée, elle est établie par mise en place d'un circuit virtuel dans le réseau reliant l'émetteur au récepteur
4.
les données sont ensuite transférées d'un point à l'autre
5.
la connexion est libérée
C'est le fonctionnement bien connu du réseau téléphonique classique. Les avantages du mode avec connexion sont la sécurisation du transport par identification claire de l'émetteur et du récepteur, la possibilité d'établir à l'avance des paramètres de qualité de service qui seront respectés lors de l'échange des données. Les défauts sont la lourdeur de la mise en place de la connexion qui peut se révéler beaucoup trop onéreuse si l'on ne veut échanger que quelques octets ainsi que la difficulté à établir des communications multipoint.

Dans le mode sans connexion les blocs de données, appelés datagrammes , sont émis sans vérifier à l'avance si l'équipement à atteindre, ainsi que les n\oe 
uds intermédiaires éventuels, sont bien actifs. C'est alors aux équipements gérant le réseau d'acheminer le message étape par étape et en assurant éventuellement sa temporisation jusqu'à ce que le destinataire soit actif. Ce service est celui du courrier postal classique et suit les principes généraux suivants:



D'autre part il existe plusieurs types de commutation dont les principaux sont :


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Pascal Nicolas Université d'Angers
mardi, 2 novembre 1999, 09:20:50 MET