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La transmission en bande de base consiste à envoyer directement les
suite de bits sur le support à l'aide de signaux carrés constitués
par un courant électrique pouvant prendre 2 valeurs (5 Volts ou 0 par
exemple).
On détaillera ci-après les différents codages des bits possibles, mais
dans tous les cas l'émetteur envoie sur la ligne un signal carré du type de
celui de la figure 1.6 pour la séquence de bits
1010 par exemple.
Figure:
Signal carré de la séquence de bits 1010.
 |
En considérant ce signal g(t) comme périodique (il suffit de répéter
une fois sur [T..2T] le signal donné sur [0..T] pour obtenir un signal
périodique sur [0..2T]) on peut le décomposer en une série de
Fourier de la forme

où
On dit que le signal carré est décomposé en une somme infinie
d'harmoniques , la première étant dénommée fondamentale , et
cette approximation mathématique permet de savoir quel signal électrique
sera réellement reçu au bout du câble.
Cependant, le câble sur lequel est émis le signal possède une
bande passante qui est l'intervalle des fréquences possibles
sur ce support, donc à la réception on ne retrouve pas toute la
richesse du signal initial et dans la plupart des cas le signal carré
sera très déformé.
Par exemple, le câble téléphonique a une bande passante de 300 à 3400 Hz,
donc tous les signaux de fréquence inférieure à 300 ou supérieure à
3400 seront éliminées.
Dans notre exemple nous obtenons

Figure:
Harmoniques et transformée de Fourrier de la séquence de
bits 1010.
 |
Dans la figure 1.7 nous trouvons à gauche les 3 premières
harmoniques et on remarque que plus la fréquence augmente plus
l'amplitude diminue.
À droite nous avons le signal réellement perçu par le récepteur
si l'on considère que le câble ne laisse passer que ces 3 harmoniques-ci.
Dans ce cas le signal reçu reste assez proche du carré émis et le récepteur
n'aura pas trop de mal à le décoder.
Sans entrer dans des détails relevant de la théorie du signal, nous
indiquerons simplement que sur une ligne téléphonique dont la bande
passante est de 3100Hz et pour un rapport
signal/bruit
de 10dB on peut atteindre
une capacité de 10Kbits/s.
Figure:
Différents codages en bande de base de la séquence 0110010.
 |
Dans la figure 1.8 nous trouvons quelques exemple de codage
de l'information pour une transmission en bande de base.
- le code tout ou rien : c'est le plus simple, un courant
nul code le 0 et un courant positif indique le 1
- le code NRZ (non retour à zéro): pour éviter la
difficulté à obtenir un courant nul, on code le 1 par un courant
positif et le 0 par un courant négatif.
- le code bipolaire : c'est aussi un code tout ou rien dans
lequel le 0 est représenté par un courant nul, mais ici le 1 est représenté
par un courant alternativement positif ou négatif pour éviter de
maintenir des courants continus.
- le code RZ : le 0 est codé par un courant nul et le
1 par un courant positif qui est annulé au milieu de l'intervalle de
temps prévu pour la transmission d'un bit.
- le code Manchester : ici aussi le signal change au milieu
de l'intervalle de temps associé à chaque bit.
Pour coder un 0 le courant sera négatif sur la première moitié de
l'intervalle et positif sur la deuxième moitié, pour coder un 1,
c'est l'inverse.
Autrement dit, au milieu de l'intervalle il y a une transition de bas
en haut pour un 0 et de haut en bas pour un 1.
- le code Miller : on diminue le nombre de transitions en
effectuant une transition (de haut en bas ou l'inverse) au milieu de
l'intervalle pour coder un 1 et en n'effectuant pas de transition
pour un 0 suivi d'un 1.
Une transition est effectuée en fin d'intervalle pour un 0 suivi d'un
autre 0.
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Pascal Nicolas Université d'Angers
mardi, 2 novembre 1999, 09:20:50 MET