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Le routage des paquets dans un réseau maillé consiste à fixer
par quelle ligne de sortie chaque commutateur réexpédie les paquets
qu'il reçoit.
Ceci se fait en fonction de la destination finale du paquet et selon
une table de routage qui indique pour chaque destination finale quelles
sont les voies de sortie possible.
Pour l'exemple de la figure 1.17 on pourrait avoir la
table de routage suivante :
Figure:
Contrôle de flux par fenêtre.
destination finale |
voie de sortie |
D1 |
A1, A2 |
D2 |
A2 |
D3 |
A2, A3 |
D4 |
A3 |
Figure 1.17:
Routage de paquets.
 |
D'une manière générale le routage est un ensemble de processus algorithmiques
devant prendre des décisions dispersés dans le temps et dans l'espace.
Les différents algorithmes sont répartis sur chaque n
ud du réseau
et l'ensemble peut fonctionner de manière centralisée ou répartie.
- Le routage centralisé est géré par un n
ud particulier du
réseau qui reçoit des informations de chacun des n
uds du réseau et
leur envoie leur table de routage.
Pour fixer ces tables on prend en compte notamment le coût des liaisons,
le coût de passage dans un n
ud, le débit demandé, le nombre de n
uds
à traverser, la sécurité de transport de certains paquets, l'occupation
des mémoires des n
uds de commutation,...
Le plus souvent un algorithme de plus court chemin donne de bons résultats
en fixant à 1 le coût de franchissement d'un n
ud (on peut également
pondérer plus fortement les n
uds qui sont les plus occupés).
La mise à jour des tables de routage peut se faire de manière
- fixe : en fait il n'y a pas de mise à jour, la table de
routage est fixée une fois pour toute en fonction de la topologie
du réseau.
- synchrone : toutes les tables sont mises à jour au
même moment par le centre de contrôle qui reçoit des
informations de la part de tous les n
uds à intervalles
réguliers (toutes les 10 sec par exemple).
- asynchrone : les tables sont mises à jour
indépendamment les unes des autres dans certaines parties du
réseau, chaque n
ud envoyant un compte-rendu de son état au
centre de contrôle lorsqu'il observe des changements
significatifs.
Mais le routage centralisé dans un réseau à grande échelle est peu
performant, car un routage est d'autant meilleur qu'il réagit
rapidement aux informations qui lui parviennent.
De plus, si une panne survient dans l'ordinateur qui assure ce
contrôle, c'est tout le réseau qui tombe en panne.
- Le routage décentralisé ne possède pas de centre de
contrôle et les rêgles de passage d'un paquet (paquet d'appel pour
établissement d'un circuit virtuel) sont :
- l'inondation : à la réception d'un paquet celui-ci
est renvoyé sur toutes les lignes de sortie.
Cette technique simpliste et rapide est efficace dans les
réseaux à trafic faible et où le temps réél est nécessaire mais
elle est pénalisante en flux de données, inadaptée aux réseaux
complexe et au circuit virtuel.
- la technique <<hot patatoes >> : un paquet reçu est
renvoyé le plus tôt possible par la première ligne de sortie
vide.
On améliore ce principe en affectant des coefficients à chaque
ligne de sortie en fonction de la destination voulue.
On tient compte de l'état des n
uds voisins, sans utiliser
de paquet de contrôle, mais simplement en comptabilisant le
nombre de paquets reçus de chacun d'eux.
Ils peuvent également envoyer de manière synchrone ou asynchrone
un compte-rendu de leur état, permettant ainsi de choisir la
<<meilleure>> ligne à un instant donné.
Mais ceci reste local et une panne du réseau localisée au-delà
du premier n
ud voisin ne pourra pas être prise en compte.
- le routage adaptatif à la fois dans l'espace et dans
le temps demande, de la part de chaque n
ud, une
connaissance complète du réseau.
Les différents n
uds s'échangent donc des messages, mais si
chacun envoie des messages à tous les autres le trafic va
augmenter de manière baucoup trop grande.
C'est pourquoi un n
ud ne transmet un compte-rendu qu'à ses
voisins immédiats qui doivent en tenir compte dans leur propre
compte-rendu. (voir exemple)
D'une manière générale, le routage doit éviter l'usage d'algorithmes
adaptatifs trop complexes et limiter les dialogues de services entre
les n
uds sinon l'effet obtenu sera à l'opposé de celui recherché.
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Pascal Nicolas Université d'Angers
mardi, 2 novembre 1999, 09:20:50 MET